Madras - Mamalipuram - Pondichéry - Chidambaram - Trichy - Madurai - Kovalam Beach - Backwaters / Cochin - Mysore - Belur/Halebid

 Backwaters - Cochin

--- ne jamais croire personne pour les questions d’horaires ---
Nous voilà reparties. Réveil à 6h, par le mec de l’hôtel (forcément, nous avons jeté notre réveil inutilisable à Chidambaram). Nous traversons tout Kovalam au petit matin pour aller prendre le bus pour Quillon. C’est de là que partent les bateaux à travers les canaux jusqu’à Allepey. Les agences de voyages de Kovalama nous ont dit qu’il n’y avait pas de bateaux avant mardi, mais nous tentons le coup. Un autre mec nous dit même mercredi. Bon, 2 heures de bus à toute vitesse, klaxon enfoncé, avec le vent dans la figure… usant.
Arrivée à la station de bus, le départ pour les backwaters est juste à coté. Et bien sûr,
il y a un départ pour 1h après, à 10h30. Le temps d’acheter de l’eau et en bateau pour 8h.

--- Backwaters ---
Nous sommes une quinzaine, des espagnols, des italiens, des indiens, des anglaises et des français.
Promenade sur les canaux,
au milieu des cocotiers, bien agréable sur le toit, malgré un temps mitigé. A 14h, pause lunch, dans une cabane / resto, riz et curry sur feuille de bananier. Nous faisons la connaissance d’un français qui voyage seul… depuis 2 ans. Il a déjà fait l’Amérique, l’Océanie, l’Asie, et prévoit l’Afrique pour l’année prochaine. En tout, 3 ans de voyage. Assez hallucinant. Il s’en sort bien, apparemment. Nous passons l’après-midi à discuter, à admirer le paysage.

--- Ne jamais tenter de prendre un bus avec des sacs ---
Réveil à 7h30 par Eric. Nous partons à 8h pour la station de bus. Normalement, il ne devrait pas y avoir de problèmes, il y a plusieurs bus par jour pour Cochin. Malheureusement, les bus ne partent pas d’Allepey, ils arrivent déjà pleins, se vident un peu et se remplissent aussitôt. Les indiens se marchent presque dessus pour y accéder, pour être debout dans le couloir, tassés. Autant dire que pour nous, avec nos sacs, c’est impossible.
Après quelques essais infructueux, nous prenons un rickshaw pour la
gare de train. Beaucoup plus calme, pas de bousculade. Par chance, il y a un train ½ heure plus tard. Bon d’accord, c’est un « Passenger» avec sièges en bois, mais on est plus confortable qu’en bus. Au moins, on peut bouger.

 --- Mattancherry, un Cochin début de siècle ---

L’hôtel est à côté de l’embarcadère pour les autres quartiers / îles de Cochin. Nous prenons le ferry pour l’île de Fort Cochin, et nous passons quelque temps dans le quartier de Mattancherry.


D’abord des vielles maisons style colonial qui forment maintenant un
quartier de négoce, épices et riz. Un bordel monstre ! Des camions qui chargent et déchargent partout, dans une minuscule rue. Super beau ! Puis jew town, ses antiquaires, sa synagogue.
Le palais
« Dutch » de Mattancherry, qui abrite de superbes peintures murales retraçant l’épopée du Ramayana. Retour au soleil couchant par le ferry. Ce donne envie de revenir à Fort Cochin. C’est très beau. 

--- Fort Cochin, suite – les restes de vasco de Gama ---
En cherchant l’Eglise St François, nous marchons une bonne heure à travers les rues, sans la trouver. Le plan fourni par l’hôtel est décidément nul, rien ne correspond, il n’est pas à l’échelle (déjà remarqué hier) et aucune indication n’existe pour les monuments (déjà remarqué hier aussi pour le Dutch Palace, où aucun nom n’est écrit, et où l’on rentre par une grille à moitié fermée au fond du jardin).
Finalement nous demandons et nous prenons un richshaw vers l’église
St François, 1ère église construite par les portugais en Inde, où a été enterré pendant un moment Vasco de Gama.

--- Le Katakhali, leçon de vie ---
Un tour sur la plage, vers les filets chinois, à la cathédrale Santa Cruz et nous reprenons le ferry à 17h15 : nous allons assister à un spectacle de Katakhali, séance de maquillage à 18h. C’est dans une salle minuscule, en bois. Le spectacle est très didactique.
M. Loyal, le directeur de la troupe, fait une introduction et une conclusion mémorable, sur la
relation art / vie / religion hindoue. Beaucoup de choses apprises, sur la danse et sur l’Inde.
«
Pourquoi est-ce que les occidentaux hochent la tête de haut en bas pour dire Oui ? « Parce qu’ils ont toujours à lutter contre quelque chose. Comportement direct et « agressif ». Les indiens dodelinent de la tête, parce qu’ils se laissent porter par la vie, comme sur une vague, ils n’ont pas d’obstacle à combattre.
Il nous explique aussi que la religion hindoue n’a de limite que l’imagination.
Tu veux un Dieu ? Tu l’inventes (presque). C’est là où la religion rejoint l’art.