Harare - la ville - Mana Pools, en canoë sur le Zambèze - Vic Falls -
Le Parc National de Hwange

Lundi 11/08 - Harare

------- arrivée -------
Après 1h de transit à Joburg, l’avion redécolle. On peut enfin se déplier et profiter de 3 sièges chacun... malheureusement pour 1h20 seulement. Arrivée à Harare, température au sol 17°. Les gens qui sortent ont plutôt des polaires que des T-shirts. Mais finalement, temps très agréable. L’aéroport est africain, couleur locale. Nous changeons de l’argent et réservons une chambre au Sable Lodge, un endroit sympa pour routards avec piscine (à 17°...bof).

------ agression ------
Histoire de découvrir l’Afrique le plus rapidement possible, nous décidons de partir au centre ville. Juste sur le perron, une suédoise nous accoste : elle me conseille de ne pas mettre en évidence mon appareil photo. Ca commence bien ! Elle a été agressée ce matin à 10h en pleine journée à 5’ à pied de l’hôtel. Une attaque à l’arme blanche avait eu lieu 3j avant à l’angle de la rue. Charmant ! Elle nous dit que les bandes qui attaquent savent très bien où est planqué notre argent, même dans les bananes plates à l’intérieur du pantalon. Je pose mon appareil photo. Un zimbabwéen jeune nous fait une nouvelle réflexion : «Vous gardez votre passeport sur vous? C’est dangereux !» Bon, on sort de l’hôtel ou pas? En taxi? OK.

------ centre ville ------
Dans le centre, des immenses building de verre, des rues et des magasins comme une ville classique d’Angleterre, sauf que tous les magasins sont fermés. C’est évidemment un jour férié. Tout est mort, il n’y a personne et en plus on a l’impression que tout le monde va nous sauter dessus pour nous piquer notre argent. Après-midi parano. Après une rapide cuisse de poulet / frites, retour au Sable Lodge en taxi, on est trop naze.

Dodo, petite sieste, interrompue par une sono d’enfer. C’est l’ambiance de l’hôtel, des enceintes énormes dans chaque couloir.

------ 1ères rencontres ------
On tombe sur 2 françaises, Caroline et Élisabeth, qui doivent partir faire un chantier près de Vic Falls, et qui ont trouvé porte close devant le bureau relais de l’organisation. Elles ont atterri ici par miracle et comptent attendre mercredi, après les jours fériés, pour retourner au bureau. Perdues! Mais non...

On discute en fait toute la soirée dehors à côté de la piscine. On est gelés et elles regrettent leurs pulls. En plus, c’est humide. On se dit que personne ne nous croira quand on racontera qu’on est enfouis sous notre sac de couchage en Afrique.

La lune est coupée en 2 à l’horizontal... strange. Un allemand s’approche de nous : il a entendu parler des 2 françaises et va aussi au camp. Tout s’arrange, ils partent jeudi... c’est même trop facile pour elles. Au moment où nous allons nous tétaniser de froid, nous laissons les autres routards et allons nous enfouir au fond de notre lit. Il est 23h, le soleil s’est couché à 6h du soir et nous avons interdiction de sortir la nuit. Déjà que le jour, ça craint... L’allemand nous le confirme en nous racontant sa mésaventure à la Poste : 1 seconde d’inattention et il s’est fait piquer son appareil photo.

 

Mardi 12/08 - Harare

------ petit déjeuner ------
C’est toujours férié, donc rien de spécial à faire à Harare. Premier réveil au moment où tout le monde va prendre une douche, vu qu’on est juste à côté. JH ouvre un oeil : « J’ai encore sommeil » articule-t-il. « Moi aussi ». Et c’est reparti jusqu’à 9h30, quand des « A TABLE » nous permettent d’émerger.


Caroline, JH et Elisabeth au Sable Lodge

Direct au petit dèj : eggs, bacon, sausage, toasts pour 20Z$, cuisinés par Robert sur une poêle qui a fait la guerre, et dévorés par nous au bord de la piscine. Douche chaude... et quelques instants plus tard, nous nous retrouvons tous les 4 devant la porte.

------ plus loin dans Harare ------
Nous avons décidé de mettre tout notre fric etc... dans un locker mais nous n’avons pas de cadenas. 1er contretemps. Quelques uns gardent leur argent, leurs papiers et d’autres les laissent dans la chambre. Mais finalement, le mec de l’hôtel nous ayant redemandé si on avait bien laissé tous nos Valuable au Lodge, nous rouvrons la chambre : pas moins de 7 cachettes pour tromper l’ennemi = chaussures, sacs à dos, sacs, gamelles, au-dessus du rideau, derrière la glace.

Finalement, il est 11h30 et nous décollons enfin après 1h30 de préparatifs. Direction le centre à pied. Après un tour au marché, on va vers le musée. On suit bien sûr le plan du LP et au bout d’un moment, le quartier ne nous parait plus si sûr. Au moment de bifurquer, un policier nous rattrape et nous dit qu’il ne faut pas se balader dans cette zone « criminal ». Bravo ! Il propose de nous accompagner au Musée. Super sympa ! C’est son job : escorter les touristes.

Visite lucrative au Musée d’histoire naturelle puis un tour au Sheraton (notre escorte nous attendait) et finalement buffet à volonté pour 100Z$ à l’Holiday Inn. On n’en pouvait plus ! On se baffre royalement.

 ------ autres rencontres ------
Retour à l’hôtel à pied, glande autour de la piscine... jusque tard dans la nuit. Pas besoin de manger ce soir avec ce qu’on a avalé à 14h.
Vers 18h, on sort la bouteille de
Pastis achetée à Roissy. Ca tombe bien, c’est l’alcool préféré des filles !
Notre pote allemand
Thomas nous rejoint et nous lui faisons boire notre boisson nationale. Il n’adore pas au début, mais finira la bouteille avec nous plus tard dans la nuit. Un litre en une soirée. Bon score ! On discute à bâtons rompus avec Thomas et les filles, qui ont du mal à communiquer en anglais, et abandonnent à un moment malgré l’effet bénéfique du pastis. Je sers de traductrice. Ca c‘est la belle vie ! Bonne partie de rigolade au moment où on compare le système pileux des jambes des allemandes et celles des françaises.

 

Mercredi 13/08 - Harare

------ attente du départ ------
Cette nuit, avec mes chaussettes et mon pull, j’ai plutôt eu chaud, mais bon... Réveillés par « A table » bien sûr. On part tous ensemble avec les françaises, Thomas et Fay l’australienne qui commence son tour du monde et qui va aussi au workcamp. On va au bureau du camp, mais JH et moi n’attendons pas le mec de l’agence.

Petit dèj au Lido Café, pour 30Z$. Ensuite, on fait le tour des locations de voitures et des agences safari. Nous posons des options sur 1 voiture chez Hertz et un safari canoë chez Safari Par Excellence. Apparemment c’est le moins cher et le mieux. Il part de Kariba. Il faut attendre Steph et Catherine pour décider. Un tour dans les centres commerciaux : c’est comme en Angleterre = du monde, super clean, tous les magasins imaginables. On rêve devant ces constructions occidentales. On est en Afrique ou pas ?

Retour au Lodge après un tour à une galerie / restaurant classe. Lézards autour de la piscine où les autres nous rejoignent. Notre groupe s’élargit d’un italien qui part aussi en workcamp, puis d’un allemand qui parle bien français à qui il est arrivé la même mésaventure qu’à Thomas : il s’est fait agressé et on lui a pris son appareil photo et son LP ! Reste de la soirée à discuter sous les sacs de couchages. JH goûte avec délice l’assiette préparée par Robert le cuisinier sur le bar-B-Q de la terrasse. Nous découvrons que Thomas et moi sommes nés le même jour.

 

Jeudi 14/08 - Harare - Kariba

------ la nuit vers Kariba ------
Réveil commun et B/fast anglais, suivis d’une séance de photo. Tout le monde est prêt et prend le taxi. Adieux déchirants. Ils partent tous aux chantiers. Nous allons changer de l’argent (1h30 à la BarclaysBank, à changer de siège pour suivre la queue sur les indications du policeman). Go to the Airport, ou nous apercevons, de la terrasse, Catherine et Stéphane. Excellent ! Nous avons quand même le temps de téléphoner à Kariba pour réserver une place. Dès qu’ils arrivent, nous allons chez Hertz puis à Safari Par Excellence réserver ...


Un baobab

Nous partons à 15h de Harare pour Kariba. Superbe savane, route nickel (120kmh de moyenne), avec le coucher de soleil rougeoyant en plus. Magique ! Au moment où nous bifurquons vers Kariba, il fait bien nuit. Nous entrons dans un espace de réserve. En effet, un grand koudou nous apparaît soudainement sur le bord de la route. En plus de la surprise s’ajoute la peur de tomber en panne sur cette route inhospitalière : nous ne savons pas si l’essence que nous avons mis dans la voiture est la bonne... Nous continuons néanmoins. Quelques antilopes plus loin (en fait 1), nous atteignons les faubourgs de Kariba. Et là ...! 2 éléphants sur le bord ! Puis 1 autre au milieu d’un rond-point. L’effet...! Plus loin, un troupeau (vraiment) de buffles regardent passer les voitures. Tout ça dans le noir, c’est assez bizarre.

Après quelques chemins détournés, nous arrivons au MOTH camp site vers 19h30. Kariba a l’air strange, très étendue, avec des collines. Nous montons les tentes et allons manger au Lake View Inn. Il fait nettement plus chaud qu’à Harare !

 

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