Harare - la ville - Mana Pools, en canoë sur le Zambèze - Vic Falls -
Le Parc National de Hwange

 Mercredi 20/08 Kariba - Binga

------- 350km de piste -------
Nous roulons tranquilles à travers la montagne. Pause déjeuner sur une aire de picnic, quelques problèmes avec le coffre de la voiture qui refuse de se fermer. Je prends le volant l’après-midi, direction Binga, sud-ouest du lac Kariba.
Au bout d’une demi-heure, la route s’arrête,
la piste commence... terre, puis graviers. Pas plus de 40km/h de moyenne. Dilemme : on continue ou pas ? Ca nous fait arriver dans la nuit à Binga, mais c’est pas grave. On décide de se relayer, et on espère que la voiture va tenir jusqu’au bout.


Village entre Kariba et Binga

Je continue, nous suivons la piste des bus, chaque habitant dispose une pancarte à proximité de la route, indiquant son propre arrêt : « Dr xx bus stop ». Tout au long de la route, les habitants, allant d’un village à l’autre, nous saluent. C’est super beau. Coucher du soleil, puis JH prend le volant alors que je me suis enlisée 2 fois. Les graviers sont trop concentrés au milieu et sur les bords de la route. C’est une route sans fin.

Le croisement tant attendu arrive et là, ô miracle, la route est goudronnée ! JH manque de s’arrêter embrasser le bitume. Nous nous apercevons que nous sommes couverts de poussière, de terre qui est rentrée partout dans la voiture. JH est blanc poudré, Steph argenté et une couche épaisse de terre a envahi la voiture à l’intérieur et à l’extérieur. Nos cheveux sont raides. Fou rire. C’est ça le Camel Trophy. En attendant, la voiture a bien résisté, la pauvre. Nous atteignons Binga vers 21h et prenons un cottage. Après s’être rincés, nous nous effondrons dans les lits après 350km de piste, épuisés (le mal de tête !).

 

Jeudi 21/08 - Binga - Vic Falls

------- la ville de Victoria -------
On repart pour Vic Falls, à travers de superbes paysages ponctués de villages. Cette fois, pas de piste mais quand même de la poussière. Impossible de s’en débarrasser. Nous nous arrêtons sur le bord de la route auprès de vendeurs d’objets en bois. JH craque pour un hippo de 2kg (50Z$) et je me retrouve avec une girafe d’1m60 (100Z$) ! Je sens que ça va être folklorique à trimballer.

Arrivés à Vic Falls, on trouve un camping assez pourri, mais bon, il n’y en a que 2 ici. Il fait assez chaud. Balade en ville, qui n’est en fait qu’un agencement de tour operators safari et de fast-food anglais. Nous allons quand même au Victoria Falls Hotel, symbole parfait de l’Angleterre au Zimbabwe. Très classe, de bon goût, et superbe vue sur le pont de Vic Falls Park. Si la reine Victoria voyait ça, elle en serait fière.

------- en bouate -------
Ce soir, on sort ! Direction l’Explorers, pub où tous les anglais et anglophones du coin se retrouvent autour d’une Zambezi (10Z$) et d’un match de cricket. Atmosphère un peu jeune mais cool. JH commence bien avec qq. verres de Gin’n’tonic (11Z$). Comme nous l’avait conseillé Nick, nous continuons la soirée au DownTime, club du Ilala Lodge pour danser. Là, nuit de folie...non, mais on s’éclate bien. JH et moi initions les amusements en dansant en premier sur la piste au son de « Dancing Queen » ! La piste est ensuite envahie d’anglais en vacances, de sud-africains et de colons Zim. Assez drôle de les voir avec leur shorts courts et leurs chaussettes montées jusqu’aux genoux.... Ils sont tous bien chauds et allumés. Nous abandonnons à 1h et rentrons au camping.

 

Vendredi 22/08 - Vic Falls

------- visite des chutes Victoria -------
On s’est caillés toute la nuit, mais nous nous réveillons en plein soleil. Après le « tea or coffee » habituel, nous allons aux chutes vers 11h. Nous nous imaginions un endroit envahi de touristes et de boutiques de souvenirs, il n’en est rien. Tout au plus une dizaine de vendeurs de boissons ambulants à l’entrée du parc.


Les chutes Victoria

A l’intérieur, après avoir payé 100Z$ chacun, nous découvrons un parc super bien aménagé : pas de pollution de magasins ou de restos, juste un chemin s’arrêtant à tous les points de vue sur les chutes. C’est très agréable ! A chaque point c’est différent et on se sent obligé de prendre une photo. Des gens se baignent en haut des chutes, à partir d’un rocher. Fou ! C’est majestueux et vertigineux à certains endroits, et toujours préservé. Nous allons jusqu’au pont où les bungi jumpers sautent toutes les 5 minutes dans le vide.

------- shopping et re-chutes, c'est tellement beau ! -------
Retour en ville et déjeuner au Wimpy, puis quelques courses (Oh! Des souvenirs à acheter !). Puis retour aux chutes vers 16h. Finalement, le billet n’est valable que pour une entrée, mais Steph fait du charme au mec. Et là, nous refaisons le même chemin, mais avec une lumière totalement différente et doublée d’arcs-en-ciel à chaque point de vue. On refait les mêmes photos. La vue sur les Main Falls est enchanteresse. Nous nous imaginons le lendemain, JH et moi, quasiment en bas des chutes en train d’embarquer sur notre raft. L’angoisse monte chez JH.

Nous arrivons à 17h au Victoria Falls Hotel, tea and orange juice à la terrasse, et visite de la piscine, des jardins, du tennis et des toilettes. Cette atmosphère de vieille Angleterre est vraiment présente, c’est incroyable. Cet hôtel est génial, avec ses têtes d’animaux au mur, ses salons où on peut lire tranquillement l’Herald Tribune dans des fauteuils en rotin, son thé et ses petits gâteux à déguster (« Tea is being served »), ses lotions pour les mains dans les toilettes...

Retour sur terre (au propre comme au figuré) dans le camping, à manger nos petits pois - jambon. Pas mal non plus, finalement. Ce soir, dodo tôt, nous partons demain à l’aube pour le rafting, sans Steph et Catherine, qui ne se sentent pas d’attaque.

 

Samedi 23/08 - Vic Falls

------- brief pour le rafting -------
Réveil à 6h30. Il fait trop froid ! Steph se lève pour les dernières recommandations et prend la photo d’adieu. JH et moi partons attendre le bus de SafPar devant le camping. Notre voisin anglais est de la partie aussi. Transfert dans des camions (3) et traversée du pont-frontière vers la Zambie. Petit dèj’ et brief complet dans un hôtel SafPar, division des groupes (paddling / non paddling...). Nous ne ramons pas, JH préfère et nous retrouvons avec 3 sud-africains (André, Etha, Victor) et 2 anglais (Joe, Kim). Après une descente à pied, nous voilà aux rafts et c’est parti pour un peu de practice (« left », « right », « front side »), suivi de la grande aventure.

------- rafting, le matin -------
JH est encore stressé mais tient bon. Premier rapide... OK. Nous sommes à l’arrière et nous nous accrochons à la corde à chaque rapide. C’est très impressionnant. Jusqu’au n°8, pas de problèmes pour nous, nous avons déjà ramassé au moins 4 personnes éparpillées dans la rivière. On est quand même trempés et on a bu quelques litres. Henry se débrouille bien, le bougre !


C'est nous dans les rapides

Rapide n°8, une grosse vague nous submerge, Kim passe par dessus bord et remonte rapidement, je m’accroche bien à la corde, suis éjectée mais reviens immédiatement dans le bateau. Quand je rouvre les yeux, plus de JH! Il nage sous l’eau dans les remous et réapparaît, mais les rapides continuent. Il sera récupéré par un kayak et par la corde lancée du bateau. Il est naze, il a un peu paniqué, épuisé, vidé !

Le 9 se passe à pied (Ben pourquoi on l’a mis là, ?) et retour sur le raft. Je suis passée à l’avant. Le n°10 est excellent ! Premier retournement. Tout le monde se retrouve sous le raft et arrive à s’accrocher à la corde. On racle un peu les rochers sur le bord, rétablissement du raft, et on remonte dessus, chacun aidant les autres en tirant brutalement sur le gilet de sauvetage.

------- rafting, c'est encore mieux l'après-midi ! -------
Pause déjeuner. JH ne mange presque pas. Il se demande même s’il va continuer tellement il angoisse. Mais c’est un grand garçon... vidé certes, mais qui s’accroche quand même.


Les rapides du Zambèze

L’après-midi, Henry dit à JH de passer devant, ce qu’il fait à reculons, mais on est finalement tous les 2 avec les anglais à faire des « front side », à plonger la tête dans la vague. C’est hyper impressionnant et excitant. A chaque rapide, l’adrénaline monte un peu plus et quand on voit arriver ces énormes murs d’eau, on se dit qu’on va mourir !

Mais non, ça passe... jusqu’au n°17 où on surfe pendant un moment sur une vague, restant sur place, puis on se lève et tous ceux qui étaient à l’arrière se retrouvent à l’eau, y compris Henry. Génial ! Le rapide n°18 nous verra nous retourner une autre fois, et je me retrouve au milieu du Zambèze sur / sous les vagues. Au bout d’un moment, le raft me rattrape et je m’accroche à la corde. C’est bon !

------- déjà les souvenirs -------
Il est 16h, la descente est finie, nous avons droit à des rafraîchissements après avoir réellement gravi la montagne, du bas de la gorge. Je plains surtout celui qui s’est déboîté l’épaule... Quant à JH, il va avoir un énorme bleu demain à la cuisse. Quelle journée ! Nous rentrons à travers le parc en camion. Tout le monde est ravi, fatigué mais content d’avoir bravé les vagues les plus dures du monde en raft. N’importe qui ne peut pas le faire, non ?

Le soir, on se retrouve tous à regarder la vidéo au DownTime. C’est encore plus impressionnant ! Je ne peux pas croire qu’on a fait ça. Comme dirait Joe au moment de plonger dans une vague, il faut être un peu fou.

 

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